Né à Mons, le 24 juillet 1972 dans un milieu modeste, mais tellement chaleureux ! Je suis le dernier d’une fratrie de 7 enfants…c’est dire si j’ai été choyé ! J’ai eu un papa extraordinaire. Il était mineur, bon et généreux et il a veillé à nous transmettre ses valeurs d’honnêteté et de courage.
Quant à ma merveilleuse maman, elle a été la douceur, la tendresse mêmes… et notre relation a été fusionnelle. Mais son amour était assez grand pour que chacun d’entre nous se sente également entouré, protégé, aimé.
Quand à 12 ans, je suis entré en secondaire, je nourrissais déjà secrètement l’envie de m’orienter vers des études de coiffure. Il faut dire aussi que ma sœur Carmela avait un salon et que mon plus grand bonheur à l’époque était de la rejoindre après mes cours. Je la prenais en exemple, suivais ses moindres gestes, essayais de me rendre utile et rêvais déjà à un avenir qui ferait la part belle à la coiffure.
A 15 ans enfin, j’ai pu m’orienter vers ces études qui m’attiraient tant et c’est naturellement dans le salon de ma sœur que j’ai fait mes stages. Je m’appliquais, je cherchais à m’améliorer et je sentais grandir en moi cette flamme qui ne devrait plus jamais me quitter. Je voulais grandir, je sentais vibrer en moi un monde intérieur qui ne demandait qu’à éclore. Je cherchais l’inspiration dans l’art, la mode, les objets…tout ce qui faisait écho à mon propre univers.
J’avais promis à ma maman de faire tout ce que je pouvais pour réussir dans le métier et mon amour pour elle me poussait à avancer, à me surpasser. Je voulais surtout qu’elle soit fière de moi, je voulais la voir heureuse. Mais rien n’est simple. J’avais 19 ans quand la maladie l’a emportée. Je suis resté anéanti.
Tenir la promesse que je lui avais faite de réussir devenait désormais pour moi la seule façon de prolonger notre relation dans l’amour et le respect. Et j’ai trouvé ainsi dans la création, dans l’art un certain réconfort…comme un exutoire à ma souffrance intérieure. J’ai eu ensuite l’opportunité d’entrer au service d’une firme de coiffure. J’ai donné des formations, gagné des concours, reçu le diplôme de « Meilleur Artisan de Belgique ». J’ai aussi eu l’occasion de faire des voyages de formation à l’étranger avec ma sœur. (Toni & Guy, Tigi, Bed Head, Vidal Sassoon…) Je me perfectionnais et laissais davantage s’exprimer ma personnalité.
J’ai saisi des opportunités dans des Académies pour travailler sur podiums, j’ai enchaîné des shows, des cours, des concours. Et c’est alors que deux autres firmes m’ont demandé de les représenter. De Formateurs, je suis devenu Ambassadeur, créant ma propre collection et laissant dorénavant libre cours à mon élan créateur. D’autres séminaires, d’autres formations ont suivi …à Londres, Las Vegas, Barcelone, en Italie. J’y ai remporté prix sur prix.
Je fais partie d’une Communauté artistique rassemblant des coiffeurs du monde entier qui confrontent leur vision de la création pour shootings et pour shows. Je suis entouré de merveilleuses personnes toutes portées par la passion de leur métier : collègues, stylistes, maquilleurs(euses), photographes.
J’ai également le plaisir de coiffer des célébrités : comédiennes, photographes, chanteuses. Mes créations paraissent dans des magazines spécialisés de la Haute Coiffure au niveau mondial. (Tri-bute, Peluquerias HairStyles, Vogue…) Mais dans le tumulte des honneurs internationaux qui me sont rendus, je veille à garder la tête froide et à préserver le cap de l’authenticité.
Aujourd’hui, si je suis devenu un être plus fort, plus libre dans sa créativité, plus maître de sa technique, je n’en reste pas moins humble, convaincu que tout est perfectible, que rien n’est jamais figé, acquis, abouti.